Société de chasse « Les Chasseurs de Cruzille »
La saison 2015-2016 est déjà bien avancée. Celle-ci, comme les dernières, se passe bien entre méchoui et banquet ; nous avons organisé une soirée à l’alambic fin décembre qui fût un succès et sera reconduite cette année pour partager quelques saucissons cuits dans le marc de raisin avec les gens du village et d’ailleurs.
En cette année où le thème est l’archéologie, il est aisé de se rappeler les origines de la chasse. A chaque fois que mon père « Minet » arpentait les vignes et les coteaux, des Perrières ou des Vignes du Maynes, il rapportait à la maison une pointe de flèche ou autre silex taillé par Cro-Magnon pour chasser les cerfs ou les sangliers de l’époque. Cette passion qu’il avait su me transmettre m’a aussi permis d’avoir l’oeil pour trouver au hasard de mes promenades de nombreux petits silex qui remplissent de petites boites rangées en souvenir de ces moments d’histoire. Aujourd’hui la chasse moderne a changé et bien heureusement n’est plus vitale. Elle a parfois un but de régularisation de certaines espèces comme le sanglier ou le renard – parfois elle a gardé un caractère plus rituel comme la chasse à la grive.
C’est pourquoi, chaque année, un jeudi d’octobre en général, la traditionnelle chasse aux grives rassemble sociétaires et amis chasseurs pour battre vignes et bosquets alors que ces très nombreux petits oiseaux passent chez nous pour grappiller les dernières grappes de raisin ou les premières baies sur le chemin de leur voyage vers un sud plus chaleureux.
Nous remercions beaucoup les propriétaires et exploitants qui nous laissent ainsi rentrer sur leurs terres, nous donnant ainsi l’occasion de nous retrouver pour une journée et parfois la soirée, comme nous aimons aussi le faire en fin de chasse « au gros ». Ce ne sont pas les agriculteurs ou les viticulteurs qui nous contrediront : la chasse « au gros » tient bien sa place dans la gestion de nos territoires. En équilibre entre « ce qu’il faut faire » et « ne pas trop en faire » !
Au grand dam de ses détracteurs, le chasseur d’aujourd’hui pratique donc une activité qui, de « traditionnelle et instinctive » est devenue plus « moderne et réfléchie ». Les chiens qui l’accompagnent et l’aident à débusquer le gibier, se sont très bien adaptés à ces nouvelles manières de chasser, généralement en battues où les panneaux et les gilets orange sont visibles le long des routes ou dans la forêt le week-end.
Au nom de tous les chasseurs de notre société de chasse, je vous souhaite à tous et à toutes, une bonne et heureuse année 2016.
Le Président : Patrice Guillot